Du 24 au 29 novembre 2012 s’est déroulée à Niamey, la première édition du Festival international de films des droits de l’homme (FIFIDHO). Son lancement a eu lieu au Centre culturel Oumarou Ganda par le ministre en charge de la Jeunesse, des sports et de la culture, M. Kounou Hassane. Il s’agit d’un festival qui a été placé sous le haut patronage du ministre en charge de la culture et de son homologue de la justice.
Pour le directeur général du Centre National de la Cinématographie du Niger, M. Ali Damba (à gauche sur la photo ci-dessus), ce qui marque, selon ses explications, la différence de ce festival des droits de l’homme organisé dans notre pays, avec ceux organisés sous d’autres cieux, c’est le soutien de l’Etat. Il précise que les organisateurs des festivals axés sur les droits de l’homme n’ont pas souvent été soutenus par leurs Etats.
Pour ce qui est du festival, parallèlement aux projections de films qui ont lieu autant au CCOG qu’au Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch, des conférences débat ont été animées. Plusieurs films ont été réceptionnés par les organisateurs du festival. Les films proviennent pour la plupart de la sous-région, d’autres ont été puisés dans le répertoire d’autres continents. C’est ainsi que l’on retrouve dans cette programmation des films provenant de la Chine ou encore de la Turquie. Le FIFIDHO est divisé en deux volets. Le premier volet, celui des projections et des conférences débats s’est tenu du 24 au 29 novembre à Niamey. Chaque nuit, un pays a été mis à l’honneur. Le second volet concerne une caravane de projection qui est a été programmé pour sillonner toutes les régions du pays après le festival. La caravane servira, selon les organisateurs, à sensibiliser les citoyens à travers le cinéma, sur le respect des droits de l’homme.
Dans l’auditorium du Centre culturel franco nigérien Jean Rouch où s’était déroulée la cérémonie de clôture, le 29 novembre, le public a eu droit, pour cette soirée, à la projection de « Les petits soldats » de François Margolin. Un documentaire de 1 heure 10 minutes qui raconte ce que la guerre peut faire subir à de pauvres enfants arrachés à ce qui aurait pu être leur quotidien à leur âge. 14 ans de guerre au Libéria ont engendré des centaines d’enfants-soldats. Ces enfants ont été transformés. Traumatisés pour la plupart, ils porteront en eux les stigmates de la guerre. Pour beaucoup, déjà à 10 ans, ils ne sont pas à leur premier meurtre. Certains, se vantent face à la caméra d’avoir envoyé des dizaines de combattants dans l’au-delà. De ces récits, il ressort que les jeunes filles, n’ont pas échappé au triste sort de leurs frères. Enrôlées de force, elles ont servi de cuisinières lorsqu’elles ne sont pas abusées par les garçons drogués qui n’hésitent pas à les tuer. Ce documentaire relate là en effet une question de droit.
Candide Etienne
8 décembre 2012
Clap Noir
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