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Et si Latif avait raison !
Joseph Gaï Ramaka
Publié le : 2005

un film de Joseph Gaï Ramaka, Sénégal, 2005, 95 min






SYNOPSIS

Dans le cadre de « L’Observatoire Audiovisuel sur les Libertés », Jo Gaï Ramaka nous livre une réflexion fil­mi­que sur les dis­fonc­tion­ne­ments de la démo­cra­tie séné­ga­laise en inter­ro­geant l’œuvre :« Wade, un oppo­sant au pou­voir - L’alter­nance piégée » écrite par Abdou Latif Coulibaly.

A PROPOS DU FILM

« De nom­breux citoyens pen­sent que le chan­ge­ment de régime poli­ti­que inter­venu en 2000 au Sénégal n’a rien modi­fié des com­por­te­ments d’hier. Il aurait plutôt conduit à un festin royal, à une « noce » sans fin, à une accé­lé­ra­tion de la course folle vers les riches­ses. Une course de vitesse enga­gée, il est vrai, depuis l’acces­sion du pays à l’indé­pen­dance.
Cette fré­né­sie dans le pillage des res­sour­ces du pays a été sou­vent dénon­cée, à juste raison, par ceux qui gou­ver­nent aujourd’hui, alors qu’ils étaient dans l’oppo­si­tion.

La rami­fi­ca­tion du sys­tème de pillage des res­sour­ces publi­ques au Sénégal n’a rien à envier à celle uti­li­sée au Zaïre par Mobutu. Seule dif­fère la quan­tité des riches­ses à voler. Aucun sec­teur sus­cep­ti­ble de rap­por­ter de l’argent n’échappe à l’entre­prise et au contrôle direct des tenants du sys­tème « néo-patri­mo­nial. »

Cette sen­tence, pro­non­cée par Verschave, garde aujourd’hui encore toute sa per­ti­nence !
Quatre ans après l’alter­nance…
Que reste t-il des rêves nour­ris au soir du 19 mars 2000 ? Que reste t-il de cette vic­toire conquise pas à pas, sou­vent au prix d’immen­ses sacri­fi­ces mais aussi de per­sé­vé­rance, de calme et de luci­dité de tout un peuple ?
Omar Diop Blondin, Ibnou Diop, Omar Daff, Alhouseyni Cissé… seraient-ils morts pour rien ?

Il ne me res­tait plus qu’à retrou­ver les réso­nan­ces et les traces de cette appé­tence de pou­voir qui gan­grène la cons­cience des hommes ici bas. "Et si Latif avait raison !"

Joseph Gaï Ramaka

LE REALISATEUR

des Hautes Etudes Cinématographiques à Paris, il fonde en 1990 la société de pro­duc­tion et de dis­tri­bu­tion en France, "Les Ateliers de l’Arche". Il a réa­lisé de nom­breux courts-métra­ges, a scé­na­risé ou copro­duit plus d’une dizaine de films et s’impose comme l’un des prin­ci­paux arti­sans du cinéma au Sénégal et en Afrique. Il a en effet créé, en 1998, l’Espace Bel’Arte par "Les Ateliers de l’Arche" à Dakar pour la pro­mo­tion du cinéma d’auteur : une salle de cinéma de réper­toire et les pre­miers stu­dios de cinéma munis d’un sys­tème d’éclairage infor­ma­tisé en Afrique de l’Ouest et du Centre. Joseph Gay Ramaka tra­vaille actuel­le­ment au déve­lop­pe­ment de "L’ Observatoire Audiovisuel sur les Libertés "

FILMOGRAPHIE

Depuis 1990 - Ecriture de nom­breux scé­na­rios dont "Le train bleu", "Betty Move", "La nuit du Varan", "Fragments à Deux et Mille Voix" et "Karmen" - Réalisations de " Portrait d’une man­ne­quin","Baby Sister".

1997 - moyen métrage "Ainsi soit-il". Lion d’Argent, pre­mier prix de la Section Corto-Cortissimo de la 54 ème Mostra Internationale d’ARTE Cinématografica de Venise

2001 - Long métrage "Karmen". Sélectionné au 54 ème édition du Festival de Cannes, élu "Best Feature" lors du Pan African Film & Arts Festival Awards 2002 de Los Angeles.

Le site du réa­li­sa­teur : http://www.liber­te1.org

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