Noelle est une jeune passionnée du cinéma. Elle travaille avec l’équipe de l’Association Ecrans qui organise le Côté Doc du Fespaco. Cette année, l’association organise pour la seconde fois et ce pendant 5 jours, un espace de rencontre pour une meilleure diffusion du genre documentaire dans les foyers à travers la télévision, à l’école et sur les écrans de cinéma.
Vous imaginez que son programme est bien chargé. Entre les affiches à coller, les films à programmer et les différents contacts à prendre, elle se démène tant bien que mal pour que la semaine soit une réussite à l’image de celle de l’édition précédente. " Nous n’avons imaginé que l’édition précédente aurait un tel succès. La salle était toujours pleine, et le réalisateur que nous avons invité pour les leçons du cinéma fut celui là qui a remporté l’étalon. C’est Sissako de la Mauritanie. "
L’Association écran regroupe une quinzaine de personne ici à Ouaga. Il est le fruit d’un français, Stéphane, qui après avoir lancé cette association à Mayotte, a fait de même à Ouaga. " Nous avons à notre actif plusieurs manifestations. Au mois de novembre passée, nous avons organisé une rencontre autours du cinéma documentaire dans trois villes du Burkina Faso : Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou. En juin, nous avons organisé une rencontre cinématographique autours du court métrage. Le documentaire et le court métrage sont des genres peu vulgarisé dans les différentes projections et manifestations cinématographique"
Le Côté Doc ne fait pas de sélection de film. Seul les films sélectionnés par le Fespaco sont diffusés. "Le plus que nous apportons est la participation du réalisateur pour des séances de débats portant sur le film avec tous les participants. "
Simple lieu de projection ? Non. Le Côté Doc organise aussi des conférences sur la problématique du film documentaire aussi bien au cinéma qu’à la télévision. Pour Noelle, "Les réalisateurs doivent avoir un regard concret sur la société. Le film documentaire reflète réellement ce que vit la société. Le film documentaire doit pointer du doigt la réalité africaine et cela casse les préjugés, les barrières que nous avons en nous."
Le Côté Doc est aussi un lieu de formation. Un réalisateur donne aux participants son regard sur les différentes techniques de réalisation, son regard sur l’art et sa manière de se mettre dans le sujet pour que son film soit le plus possible prêt de la réalité. Après Sissako, c’est au tour de Samba Felix Ndiaye de partager son expérience avec tous. "Tous ceux qui entrent dans le métier doivent avoir un modèle. La nouvelle génération doit avoir un modèle. Et les anciens sont là pour apporter leurs expériences aux jeunes. Et ça, le Côté Doc le permet déjà et doit le perpétuer".
Cette année, l’Association Ecrans souhaite intéresser les élèves et étudiants aux films documentaires. A chaque projection, une cinquantaine de place seront réservés à cette frange de la jeunesse pour non seulement les faire aimer ce genre, mais pourquoi pas, allumer la petite flamme qui fera d’eux les créateurs de demain.
La première projection du Côté Doc se ferra avec le film de la nigérienne Rahmatou Keïta, Al’lèèssi. L’équipe d’organisation propose aussi un bulletion d’information dont le contenu est axé sur des informations relatives au documentaire, des interviews de réalisateurs et le leçon de cinéma. Hervé dirige la rédaction de ce bulletin.
Rappelons que l’Association Ecrans a été crée en 2002. Cette association burkinabé a pour but la promotion et la diffusion des cinémas d’Afrique, la mise en place des stages de sensibilisation ou de formation aux métiers de l’image et l’organisation des manifestations autours du cinéma.
Candide Etienne 25 février 2005
Clap Noir
Association Clap Noir
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