Un film de Mweze Dieudonné Ngangura, RDC – Belgique, 2005, 86’

SYNOPSIS

Une adap­ta­tion ori­gi­nale du célè­bre conte d’Andersen en forme de comé­die musi­cale. À la sur­prise géné­rale, un simple fonc­tion­naire est nommé gou­ver­neur de la pro­vince du Zerbo par la Global Business International. En secret, il fait entrer dans le palais sa femme Mopaya, ori­gi­naire d’une pro­vince voi­sine en guerre avec le Zerbo, et leur fils Petit-Prince. Deux lar­rons s’intro­dui­sent eux aussi au palais en se fai­sant passer pour des tailleurs. À l’occa­sion de la fête de l’éternelle jeu­nesse, ils confec­tion­nent pour le gou­ver­neur un habit en tissu "invi­si­ble aux sots et aux incom­pé­tents".

A PROPOS DU FILM

« Quand j’ai décou­vert ce conte extra­or­di­naire pour enfants par l’auteur danois Hans Christian Andersen (1835), l’impact était tel que j’ai décidé d’en écrire une adap­ta­tion et de pro­duire ce film. Ce qui me frappe d’abord dans cette his­toire est sa valeur uni­ver­selle, plus en par­ti­cu­lier son appli­ca­bi­lité à la grande majo­rité de régi­mes poli­ti­ques afri­cains. Le film évolue sur un fond de guerre entre deux grou­pes eth­ni­ques, les Kossos et les Krowas. Tabou, le per­son­nage prin­ci­pal (le gou­ver­neur), est un Kosso qui sent per­son­nel­le­ment le dilemme d’être marié à une Krowa (Mopaya), avec qui il a un fils, petit prince. Le choix des noms pour les grou­pes eth­ni­ques – "Zerbo" et "Krowa" trans­po­si­tion de ’Serbo ’et de ’Croate ’ indi­que ma réfé­rence claire au fait que les conflits eth­ni­ques ne sont pas un mono­pole afri­cain. En même temps, le film veut main­te­nir la nature uni­ver­selle du conte de fées. Les nou­veaux vête­ments de l’empe­reur est une comé­die musi­cale sur le thème de l’abus de la puis­sance, avec comme ligne prin­ci­pale l’his­toire d’une famille au bord de l’effon­dre­ment. J’ai alterné les moments hila­res et plus dra­ma­ti­ques pour s’adap­ter à un plus large public ».

Mweze Ngangura lors d’une confé­rence à l’Université du Wisconsin

LE REALISATEUR

Mweze Dieudonné Ngangura est né le 7 octo­bre 1950 à Bukavu (RD du Congo). Diplômé de l’Institut des Arts de Diffusion (Bruxelles) en 1975, il devient chargé de cours dans trois ins­ti­tuts supé­rieurs de Kinshasa. Depuis 1986, il tra­vaille comme cinéaste indé­pen­dant et pro­duc­teur (au sein de Sol’oeil-Films). Il a fondé à Bruxelles, où il réside, la société Films-Sud avec pour objec­tif le déve­lop­pe­ment des rela­tions inter­cultu­rel­les et la coo­pé­ra­tion audio­vi­suelle entre le Nord et le Sud.

Filmographie Tamtam électronique (1973), fic­tion (25’), 16mm
Rythm and Blood (1975), fic­tion (25’), 16mm
Chéri-Samba (1980), docu­men­taire (26’), 16mm, cou­leur
Kin-Kiesse ou les joies douces-amères de Kinshasa-la-Belle (1983), docu­men­taire (28’), 16mm, cou­leur
La Vie est belle (coréal. Benoît Lamy, 1987), fic­tion (87’), 35mm, cou­leur
Changa-Changa / Rythmes en noir et blanc (1992), docu­men­taire (59’), 16mm, cou­leur
Le Roi, la Vache et le Bananier (1994), docu­men­taire (60’), 16mm, cou­leur
Lettre à Makura : les der­niers Bruxellois (1995), docu­men­taire (25’), Beta SP, cou­leur
Le Général Tombeur (1997), docu­men­taire (26’), 16mm, cou­leur
Pièces d’iden­ti­tés (1998), fic­tion (93’), 35mm, cou­leur
Au nom du père (2000), docu­men­taire (50’), Beta SP, cou­leur

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Mweze D. Ngangura
Avec : Tabou Ley, Werrason, Faya Tess, Tshanda " Bébé-Rico ", Papa Wemba, Dieudonné Kabongo
Scénario : Mweze D Ngangura, Léon Livier Engulu, Christian Docin-Jullien, d’après Andersen
Images :Alberto Iannuzzi
Son : Jean Timerman Montage : Sandra Boukhanny
Musique : Alain Makaba
Fiction, 35mm, ciné­ma­scope, cou­leur, 86’ Production : les Films-Sud (Belgique), Sol’œil Films (RD du Congo)
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