De la claque visuelle et émotionnelle qu’offre Razzia le dernier long métrage de Nabil Ayouch, on peut dégager trois images . Au début, dans les montagnes rouges de l’Atlas, un bus suit une route escarpée, à son bord un homme déchiré. Au cœur du film, une marée de manifestants en colère envahit les rues de Casablanca, le flot grossit et submerge la caméra immobile. Dernière scène, une femme entre dans la mer, de dos, presque nue, le spectateur sait qu’elle est enceinte. Le bruit et la fureur entre deux (...)