La cérémonie d’ouverture en photos
Bonne arrivée au pays des hommes intègres !
Vendredi 22 février, le vol d’Air France Paris-Ouaga, via Niamey est déjà une annexe du Fespaco. Seule, une bruyante poignée de français venus apparemment pour quelque chasse lointaine, se retrouve larguée, ils essaient de suivre, en vain, les conversations. Ah ! L’allégresse qui vous prend à la sortie de l’avion, la douceur de la nuit (il neigeait à Paris ! ) qui vous enveloppe et vous promet mille plaisirs...mais pas tout de suite, il faut d’abord passer les contrôles, un peu aléatoires ...Premier maquis avec l’équipe, première Brakina, les meilleures frites du monde, et ce soir là, un sujet de conversation brûlant : le mariage pour tous, ça commence fort !
Samedi 23. Objectif numéro 1, obtenir l’accréditation, sans laquelle on ne saurait vivre en Fespaco. Seuls les nouveaux sont confiants...J’y vais dans mes petits souliers car je me suis inscrite hors délai. Devant le siège , rencontre avec un Idrissa Ouedraogo rayonnant, mais je déchante vite : pas de miracle ! Je suis inconnue au bataillon des heureux et une longue journée de galère s’offre à moi. Classique parcours du combattant de bureau en comptoir...on finit par copiner avec d’autres naufragés, ici, trois journalistes d’une radio algérienne, avec lesquels je me précipite au stade pour la cérémonie d’ouverture munie d’une seule invitation décrochée in extrémis.
Discours, musique, photos, les dames vedettes ne disent pas un mot...les chanteurs font danser les tribunes dont quelques unes sont vides. La crise est-elle passée par là ? De plus en plus de personnes préfèrent suivre
l’ouverture à la télé.
Le spectacle est beau mais pas une image de cinéma...Une intuition me pousse à quitter le stade, à revenir pousser toujours la même porte... Je dis Clap Noir, on me répond "ah Clap Noir !" Et là, soudain, tout me tombe rôti autour du cou, un cordon rouge, deux badges, rien que pour moi !
La vie est belle ! Vite, filer en salle, ce sera celle du ciné Burkina pour la nuit des Hommages à partir de 21H...Discours, et chorale entremêlés pour honorer deux disparus de marque : le congolais Dieudonné Kabongo et le gabonais Charles Mensah . Le premier apparaît dans deux courts métrages où son talent éclate, dont le succulent "A ton vieux cul de nègre". Dommage pour Charles Mensah qui fait l’objet d’un documentaire de 52 minutes toutes dédiées à la dithyrambe en plans fixes...la journée a été si rude que je m’endors, et que j’en perds mon fidèle carnet rouge. Petite question : où est le bureau des objets trouvés ?
Michèle Solle
Clap Noir
Association Clap Noir
18, rue de Vincennes
93100 Montreuil - France