Vendredi der­nier, à l’hôtel de la Culture de Cocody à Abidjan en Côte d’Ivoire, le grand prix Kodjo Eboucle Clap Ivoire (3.000.000 de francs + tro­phée) a été rem­porté par le jeune togo­lais Joël M’Maka Tchedre pour son film docu­men­taire inti­tulé « Nana Benz, les reines du tex­tile afri­cain ». Le même film a décro­ché le Prix de l’inté­gra­tion afri­caine (800 000 francs + un tro­phée) et une bourse de Canal+.

Au cours du fes­ti­val, ce sont au total 20 films dont 9 courts métra­ges de fic­tion et 11 docu­men­tai­res qui ont été vision­nés par le jury pré­sidé par le pro­fes­seur Yacouba Konaté. Selon les mem­bres du jury, la plu­part des sujets des films pro­po­sés en com­pé­ti­tion démon­trent une ten­dance heu­reuse à la diver­si­fi­ca­tion. Pour le Pr Yacouba Konaté, le chan­ge­ment social et économique ins­pire tout autant les réa­li­sa­teurs.
A l’issue du fes­ti­val, et à la suite de son confrère, Maxime Tchinkoun s’est imposé par son court métrage « Les avalés du grand bleu » qui a reçu les Prix Canal+ de la meilleure inter­pré­ta­tion fémi­nine (500.000 francs), celui du meilleur scé­na­rio (1.000.000 de francs) et le Trophée UEMOA accom­pa­gné de 1.500.000 francs, de la meilleure fic­tion.

Joël M’Maka Tchedre (Togo)

La Côte d’Ivoire reçoit le prix Canal+ de la meilleure inter­pré­ta­tion mas­cu­line (500.000 francs) à tra­vers « Elise » de Saho Zoh. Le prix Canal+ du meilleur son (500.000 francs) est revenu au film « Main-tenant … vir­tuel­le­ment fami­lial » du séné­ga­lais Mamadou N’Diaye. Quant à Samuel Fagbedji du Bénin, il reçoit le prix Canal+ de la meilleure image (500.000 francs), pour sa fic­tion « Surdiplômé ». le Sénégal revient une fois de plus sur le podium de cette édition avec l’obten­tion du prix UEMOA du meilleur docu­men­taire 1.500.000 de francs + un tro­phée) décerné à Kay Diedhiou pour son film « Derrière les rails ».

A noter que le prix Côte Ouest du meilleur film d’une valeur de 1 mil­lion récom­pen­sant le meilleur film afri­cain dont le réa­li­sa­teur soumet sa pre­mière œuvre a été attri­bué à la malienne Fatoumata Yasmine Konaté pour sa fic­tion « Le blanc à la peau noire ».
L’une des inno­va­tions de cette édition sera le par­te­na­riat que Clap Ivoire entend scel­ler avec le Festival pana­fri­cain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO). D’ailleurs le délé­gué géné­ral du Festival, M. Michel Ouédraogo est l’invité spé­cial de la 14ème édition de Clap Ivoire. Pour Michel Ouédraogo, la fenê­tre clap ivoire qui sera consa­crée lors de la 24ème édition du FESPACO reste l’expres­sion éloquente du poids de ce fes­ti­val qui bous­cule la hié­rar­chie pour se donner une visi­bi­lité et une noto­riété sous régio­nale.

La repré­sen­tante de Côte Ouest audio­vi­suel, le pre­mier dis­tri­bu­teur de pro­gram­mes en Afrique, celui-là même à tra­vers lequel les télé­no­vela bré­si­lien­nes enva­his­sent nos chaî­nes de télé­vi­sion, Mme Olivia Kipré Dadié, pré­sente à la céré­mo­nie d’ouver­ture, estime qu’en tant qu’acteur de l’indus­trie cultu­relle, Côte Ouest cons­tate une montée en flèche de la demande de conte­nus afri­cains. Selon ses expli­ca­tions, il est vital pour l’avenir de l’indus­trie que les pro­duc­tions afri­cai­nes res­pec­tent les stan­dards et les normes de qua­lité inter­na­tio­naux.

Candide Etienne