un film deCheik Doukouré
SYNOPSIS
Le conseil des anciens d’un village de Guinée décide d’envoyer l’agriculteur Moussa Sidibé à Paris avec pour mission d’y acheter une nouvelle motopompe pour irriguer les champs de leur coopérative. Arrivé en France, Moussa se fait voler la moitié de l’argent qui lui a été confié. Il se trouve alors confronté à des situations totalement inattendues, papiers, arnaques, boulot et découvre tous les problèmes liés à l’immigration. Il croise sur sa route, notamment, des sans-papiers africains qui occupent une église.
LE REALISATEUR
Après des études de lettres modernes et au conservatoire en France, Il débute en 1970 une carrière de comédien. Scénariste par la suite, il écrit " Bako, l’autre rive " en 1977, co-écrit " Black mic-mac " en 1985. Il signe " Blanc d’ébène " en 1991, long métrage de fiction. Cheik Doucouré fonde la maison de production Bako Production en 1993 et réalise " Ballon d’or ". " Paris selon Moussa " est son dernier long métrage ou il reçu le prix de la meilleure interprétation masculine au Fespaco 2003. Il travaille actuellement au scénario d’une série pour la télévision.
CRITIQUES DE PRESSE
La beauté du film, c’est cette volonté qui anime Moussa. Face à un monde corrompu, il reste droit et loyal. Le film est à la fois drôle et profond. Tout en finesse, Cheik Doukouré traite un sujet délicat : l’immigration. Les foyers, le travail au noir, les sans-papiers de l’église Saint-Bernard… Sans jugement, mais avec fermeté, il aborde tous les problèmes qui y sont liés. Africains et occidentaux ne sont pas épargnés.
A travers le regard naïf et sincère de Moussa, le réalisateur pose le difficile problème de la perte d’identité. L’intégration ou la désintégration, s’interroge-t-on, en regardant les ravages de l’occidentalisation. Moussa découvre cette France, pays de tous les fantasmes. Ses amis exilés se sont "intégrés". Il n’aura de cesse d’essayer de les convaincre de rentrer au village. Leur rôle est là-bas.
"Paris selon Moussa" reste émouvant et surprenant. Les films où l’Afrique regarde l’Occident sont assez rare pour manquer celui-ci.
Isabelle Audin (Clap Noir).
Africultures
Ce cri de révolte contre la situation faite aux sans-papiers et aux immigrés en général est tout à l’honneur du réalisateur qui a le courage de s’attaquer à un sujet sensible. Tandis que les seconds rôles, souvent stéréotypés pour faire vibrer la corde humoristique, restent peu crédibles, Moussa surmonte sans grande dérive les épreuves pourtant terribles qu’il doit affronter, aidé par une Nathalie rencontrée quand le hasard fait bien les choses. Mais il trouve son épaisseur humaine dans son optimisme, son sens du devoir, de la justice et de la communauté ; il est, à l’image du réalisateur, une force tranquille, à la fois doux et décidé. Sa détermination fait écho à celle des sans-papiers en lutte pour leurs droits. Le film transmet ainsi une série de messages bons à écouter et constitue en définitive un net avertissement aux Africains tentés par l’aventure européenne aussi bien qu’un regard sensible sur la situation des immigrés en France. Etant donnée l’actualité politique et sociale du pays des droits de l’homme, ce regard africain de l’intérieur vient remettre les pendules à l’heure et ne peut laisser indifférent.
Sidawya
Le film a des images et des paroles qui suscitent en vous l’indignation et la colère quant au sort réservé aux Africains qui entrent illégalement en France.
FICHE TECHNIQUE
Scénario : Cheik Doukouré, Danielle Ryan
Avec Elisabeth Vitali , Cheick Doukouré , Vincent McDoom , Mariam Kaba, Suzanne Kouamé
Images : Hugues de haeck
Montage : Michèle Robert
Musique : Hélène Blazy
Coproduction : Les films de l’Alliance (France), Bako productions (Guinée)
Distribution : Les Films de l’Alliance
Clap Noir
Association Clap Noir
18, rue de Vincennes
93100 Montreuil - France