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Quelques jours de répit
Amor Hakkar
Publié le : samedi 30 avril 2011

Un film de Amor Hakkar, France Algérie, 2011, 80’

Sortie française le 27 avril 2011







SYNOPSIS

Moshe et Assan sont les compagnons de route d’un voyage bien particulier.
Arrivant clandestinement d’Iran où leur homosexualité leur vaudrait la potence, ils cherchent en France un asile, un répit, justement. Dans les méandres de ce voyage précaire et risqué, c’est la solidité de leur relation qui va aussi être mise à l’épreuve. La nature des sentiments qu’ils partagent est-elle exactement la même ?
C’est la rencontre pleine de promesses avec Yolande, une veuve sexagénaire pourtant d’une extrême bienveillance, qui va faire voler en éclats toutes les certitudes…

LE MOT DE LA REDACTION

D’entrée le spectateur reste un peu dubitatif quant à la réalité de l’existence du couple Moshen / Hassan…. Un doute en partie souhaité par la narration, Hassan est jeune et encore inconscient, passionné, prêt à vivre son amour coûte que coûte. « Tu m’aurais attendu si le train avait été à l’heure ? » envoie-t-il à son compagnon Moshen ? « Non. Je t’aime mais j’aurais quitté l’Iran même sans toi » rétorque Moshen.
Toute la force du film est posée. Couple un peu boiteux entre un jeune idéaliste et un homme mûr et pragmatique à qui les sentiments ne font pas perdre la tête, Hassan et Moshen vont chercher à se faire une place dans un paysage inconnu.

Quand Moshen rencontre Yolande, tout vacille pour de bon. Le désir qu’elle semble éprouver pour lui et la solitude dans laquelle elle vit sont palpables dès les premiers plans où elle apparaît. Peut-être malheureusement. C’est un peu le défaut du film, d’une manière générale. Pas beaucoup de place à la surprise, le scénario se déroule de manière plutôt attendue sans pour autant être nécessairement convenu ; mais l’écriture parfois appuyée ainsi que certains choix de mise en scène déflorent souvent la suite de l’histoire.
Sur le plan du jeu, les trois comédiens livrent une performance tout à fait honnête. On regrettera que Samir Guesmi n’ait pas davantage de grain à moudre, un peu à l’étroit dans un personnage de grand naïf déçu, d’amoureux transi, de romantique total, jusqu’à sa perte dans une scène finale qui devrait être d’une grande force mais qu’une fois encore on a un peu trop senti venir.
Sophie Perrin

LE REALISATEUR

Amor Hakkar, né en 1058 dans les Aurès, est arrivé très tôt en France. Il est réalisateur de fictions (Sale temps pour un voyou en 1992, La Maison jaune en 2009), de documentaires (Apprends-moi à compter jusqu’à l’infini, 1990), et de courts métrages (Timgad, la vie au cœur des Aurès, 2002). Il a écrit un roman La Cité des fausses notes.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Amor Hakkar
Avec : Amor Hakkar – Marina Vlady – Samir Guesmi
Image : Nicloas Rohe
Son : Thomas Buet
Montage : Juliette Kempf
Mixage : Eric Tisserand
Production : France : Sarah Films / Algérie : H.A. Films

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