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Bedwin Hacker
Nadia El Fani
Publié le : 2002

Un film de Nadia El Fani, Tunisie, 2002, 103’






SYNOPSIS

Pour dia­lo­guer versus Sud-Nord, Kalt jeune femme magh­ré­bine, génie de l’infor­ma­ti­que, pirate les satel­li­tes et brouille les télé­vi­sions euro­péen­nes… Mais les ser­vi­ces de la DST, pilo­tés par Julia, son alter ego, sont à sa pour­suite sur Internet…

LE FILM

Bedwin Hacker est né d’une urgence : celle de pren­dre la parole ! Ici et ailleurs… raconter l’his­toire de per­son­na­ges déca­lés, rebel­les, mar­gi­na­li­sés mais résis­tants, face cachée de cette société à la fois moderne et réac­tion­naire qu’est l’Afrique du Nord aujourd’hui…

Kalt est belle, libre, bisexuelle. Elle vit au milieu d’une " Tribu " ami­cale et fami­liale pleine de vita­lité. À l’aide d’un émetteur de for­tune, depuis Midès, Oasis de mon­ta­gne du sud tuni­sien, elle dif­fuse sur les écrans euro­péens un pre­mier télé­texte en arabe : " Dans le troi­sième mil­lé­naire, il existe d’autres époques, d’autres lieux, d’autres vies… Nous ne sommes pas des mira­ges… ". Signé d’un petit logo animé : un dro­ma­daire du nom de " BEDWIN HACKER ". À la DST Julia, alias Agent Marianne, croit reconnaî­tre là une allu­sion au pseu­do­nyme Hacker de Kalt : " Pirate Mirage ". Habilement, elle mani­pule Chams, son amant, jour­na­liste parti en repor­tage à Tunis, pour obte­nir des infor­ma­tions sur le pira­tage… Tiraillé par Julia avec qui il cor­res­pond sur Internet et Kalt qui le séduit inten­sé­ment, Chams pré­fé­re­rait ne pas avoir à choi­sir son camp. Pourtant dans cette his­toire de poli­ti­que-fic­tion, chacun finira par se retrou­ver " de l’autre côté "…
Il est des défai­tes qui sont des vic­toi­res !
Nadia El Fani

LE RÉALISATEUR
Née en 1960 à Paris, d’un père tuni­sien et d’une mère fran­çaise, Nadia El Fani par­tage sa vie d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Elle débute comme sta­giaire à la réa­li­sa­tion en 1982 sur le film de Jerry Schatzberg "Besoin d’amour" et par­ti­cipe au tour­nage de nom­breux films comme assis­tante à la réa­li­sa­tion, notam­ment avec Roman Polanski, Nouri Bouzid, Romain Goupil, Franco Zeffirelli.
En 1990, elle réa­lise son pre­mier court métrage "Pour le plai­sir" et crée sa propre société de Production Z’Yeux Noirs Movies.
Elle réa­lise en 1992 "Fifty-fifty mon amour", en 1993 "Tanisez-moi", en 1998 "Tant qu’il y aura de la pel­lo­che", ainsi que de nom­breux films vidéo, ins­ti­tu­tion­nels et publi­ci­tai­res.
"Bedwin Hacker" est son pre­mier long métrage. Actuellement, elle pré­pare son pro­chain film "Une voix de trop"
Prix TV5 du meilleur film Maghrébin au fes­ti­val inter­na­tio­nal du film de Mons, février 2003
Mention spé­cial du jury au fes­ti­val Vues d’Afrique 2003, Montréal-mai 2003

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Nadia El Fani
Scénario : Nadia El Fani
Avec Sonia Hamza, Nadia Saîji, Muriel Solvay, Tomer Sisley, Xavier Desplas, Alberto Canova
Directeur photo : Tarek Ben Abdallah
Cadreur : Sofian El fani
Montage : Claude Reznick
Mixage : Mikael Barre
Musique : Milton Edouard
Producteur : Z’Yeux Noirs Movies
Distribution : Sanvi Panou, Orisha Distribution

CRITIQUE

C’est un appel à exis­ter dans une société paci­fi­que et moderne malgré les idées reçues en Tunisie. Nadia El Fani nous montre un pays à la fois res­pec­tueux des tra­di­tions et dési­rant uti­li­ser les outils de la moder­nité ; les per­son­na­ges sont déca­lés, secoués par des musi­ques bran­chées, les femmes se mar­gi­na­li­sent (bisexua­lité de Kalt, virée noc­turne bien arro­sée entre femmes…) et ont soif de vivre. Dans le genre poli­ti­que fic­tion sur le thème de la mon­dia­li­sa­tion de l’infor­ma­tion, le film dénonce le mono­pole des médias dans les pays déve­lop­pés ; il existe une société moderne en Afrique du nord qui est capa­ble de se faire enten­dre. Un film pétillant inver­sant les rap­ports nord-sud.
Benoît Tiprez

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