Des droits d’auteur à la diffusion
Publié le : jeudi 18 mars 2004

Les participants à la Rétrospective du cinéma au Niger ont, dans l’après-midi du vendredi 20 février, assisté à quatre communications entrant dans le cadre du panel "Faire du cinéma aujourd’hui".La première intervenante, Fati Mariko, auteur, compositeur et chanteuse, a composé la musique originale de deux films, la Co-épouse, un film de Bernard Debord et Wadjibi, un film d’Harouna Coulibaly.

Elle a d’abord fait un l’inventaire des procédures de collaboration couramment utilisées au Niger dans ce domaine. Ensuite, elle a parlé des expériences personnelles. Pour la création musicale de ces deux films, elle a eu des échanges avec les réalisateurs puis, elle a proposé des compositions. Fati a précisé à l’assistance qu’elle n’est pas musicienne de film mais qu’elle a eu du plaisir à travailler dans le septième art.

Le deuxième conférencier, Tahirou Ganda, directeur du Bureau nigérien des droits d’auteurs (BNDA), a traité de la protection de l’œuvre cinématographique. Il a informé l’assistance l’existence de textes de loi sur la protection de la propriété intellectuelle et artistique au plan national et international. Le conférencier a attiré l’attention sur la complexité des situations qui se posent dans la production des œuvres audiovisuels. Il a notamment précisé les droits moraux et patrimoniaux des co-auteurs tels que le scénariste et le compositeur de musique, du réalisateur et du producteur.

Après ces deux communications, les débats ont permis de bien cerner les droits et devoirs de chacun des co-contractants dans le domaine de la création artistique en général, de la création cinématographique en particulier..

En ce qui concerne le dernier point inscrit au programme de la journée, la distribution et la diffusion, deux professionnels, Jean François Meyer du Cinéma numérique ambulant (CNA) et Moussa Abdou Saley de l’Office de radiodiffusion et télévision du Niger (ORTN), l’ont abordé à travers des exemples concrets et des expériences complémentaires.
D’abord à travers les tournées que fait le cinéma numérique ambulant pour mettre à la portée des Africains leurs images, puis par les modalité d’achat de films nigériens ou de droit de diffusion des images importées par l’ORTN.

Il ressort des de ces deux expériences que la diffusion est un domaine éminemment professionnel, ayant ses exigences propres et répondant à un idéal : mettre à la portée de tous des images de qualité. Des propositions ont été envisagées en vue d’éviter la fermeture des salles de cinéma, et de multiplier les expériences de la projection numérique. Elles méritent réflexion.

Candide Etienne
Clap Noir
20 février 2004

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