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Le retour du Niger au Fespaco 2017
Publié le : mardi 24 janvier 2017

Deux films de femmes sont en compétition sur six films nigériens dans la sélection officielle de la 25eme édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui se tiendra du 25 février au 5 mars 2017.

Après plusieurs années d’absence dans la catégorie fiction long métrage, le Niger reprend sa place d’antan. En effet, les premières éditions du Fespaco enregistraient dans les nominés, la présence des films nigériens, accompagnés de récompenses. Ainsi le tout premier étalon d’or de Yennega en 1972 était attribué au film Le Wazzou Polygame (1970) de Oumarou Ganda ; Le film FVVA : Femme, Villa, Voiture, Argent (1972) de Moustapha Alassane recevait le prix OCAM (1972) ; le prix de la critique en 1976 revenait à Paris, c’est joli (1974) de Inoussa Ousseini , le prix de la ville de Ouagadougou en 1976 pour le film L’étoile noire (1975) de Djingarey Maiga, un succès pour le cinéma nigérien et dans l’animation du cinéma africain à cette belle époque.

Cette 25eme édition du Fespaco dénombre trois films sur les cinq catégories en compétitions et trois films sélectionnés hors-compétitions.
Dans les nominés en compétition, nous retrouvons, le tout premier long métrage d’une nigérienne, il s’agit du film Jin’naariyâ ! ou L’alliance (2016) de Ramatou Keita. Un film au décor magnifique du Niger profond et de l’Afrique dans son ensemble ; vient ensuite L’Arbre sans fruit (2016) de la jeune réalisatrice Aicha Macky dans la catégorie film documentaire. Un film d’auteur, qui réaffirme l’émancipation effective de la femme nigérienne, comme les montraient les films dans lesquels l’actrice Zalika Souley joua. Cette femme libre dans ses actes, fière de son corps féminin et respectueuse des valeurs de la société.
Le troisième film en compétition est Delou ( 2016), une série télévisuelle produite par Alternative Espaces Citoyen et réalisée par Souleymane Mahaman, qui n’est d’ailleurs pas à sa première série télévisuelle. Le film va à la découverte de certains patrimoines du Niger à l’instar des Girafes de Kouré dans la région de Tillabéry. Un film éducatif et distractif sur des pratiques d’une certaine catégorie sociale.

En sus de ces trois films, on note également en sélection officielle Panorama long métrage et Séances spéciales, trois films nigériens. Le premier est le film de Djingarey Maiga, Le Cerveau Noir (2016), le huitième long métrage de l’un des doyens du cinéma nigérien. Il est le concepteur des films aux séries noires. Un film qui nous montre la gestion chaotique d’un régime d’exception.
Le second film est Le pagne (2016) de Moussa Hamadou Djingarey. Avec des thématiques diversifiées, le réalisateur fait le tour de certains vices qui gangrènent la société.
Le film Bienvenue au Gondwana de Mohamed Moustapha , alias Mamane, réalisateur nigérien, humoriste et chroniqueur sur Radio France Internationale (RFI) figure sur la liste.

Cependant, nous regrettons la non participation de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) dans la catégorie des films des écoles. Une école dont les films avaient été nominés ses dix (10) dernières années, avec même un prix à la 23eme édition du Fespaco en 2013 pour le film Hawan Idi de Amina Abdoulaye Manmani .
Avec six films en sélection officielle dont trois en compétition, plus un hommage à Feu Moustapha, obtenu à la demande de l’Association Nigérienne des Ciné-clubs et Critiques du Cinéma (ANCCCC) auprès des autorités du Fespaco, le Niger est honnêtement représenté à cette 25eme biennale dans la capitale Ouagadougou. Il serait souhaitable qu’une forte délégation nigérienne se déplace pour honorer ses talents et l’apport des autorités de tutelle pour que vive le cinéma du Niger.

Yousoufa Halidou Harouna, critique de Cinéma.

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