Trois questions à Amor Hakkar
Publié le : mardi 10 mars 2009




Pour votre première sélection au Fespaco, vous avez obtenu deux récompenses, une officielle, le Prix Signis et l’autre officieuse, le prix Inalco, qu’en dites vous ?

Je vis un rêve. Je suis à Ouagadougou et j’ai du mal à y croire. Dans l’imaginaire du cinéaste africain, le Fespaco, c’est notre festival de Cannes. Je me dis que je suis dans le pays le plus pauvre du monde et que ce pays a créé ce merveilleux festival. Il s’agit d’un fabuleux pari qui attire des gens du monde entier

Comment recevez- vous l’accueil fait à votre film ?

Avec bonheur. Les gens viennent me dire que mon film les a touchés, je ne peux qu’être touché moi-même. Le film est sorti depuis un an en France. Avec 12 copies, il a fait 20000 entrées, j’ai été invité à plusieurs festivals comme San Francisco, Locarno, Québec. Le film poursuit sa route.

Que pensez-vous de l’organisation de ce 21ème Fespaco ?

J’entends que beaucoup se plaignent, il y a des problèmes avec les badges, les catalogues, questions mineures … Mais moi, si j’ai une critique à formuler c’est pour dire que la présence des réalisateurs n’est pas rentabilisée. On se trouve un peu oisifs, on vous laisse vaquer. Pas de rencontres, d’échanges avec les étudiants et le public, pas de débats, pas de conférences de presse, d’ailleurs je n’ai pas vu de journalistes. Je me suis senti seul et je le regrette.

Propos recueillis par Michèle Solle

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