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Le cinéma peut favoriser le tourisme
Publié le : vendredi 6 mars 2009

Alain et Carine sont des touristes français. Ils profitent du Fespaco pour visiter le Burkina Faso. Dans un entretien qu’ils nous ont accordé, ils nous ont parlé de plusieurs films qui ont influencé le choix des deux pays à visiter : le Burkina Faso et le Mali. Quels sont ces films ? « Nous avons bien apprécié Sia et voyage à Ouaga. Ces films nous ont montré que le Burkina Faso est un beau pays. Il y a un film malien qui nous a beaucoup intéressés, c’est Guimba. Ce film nous fait rentrer directement dans la culture d’un peuple. Nous avons aussi regardé Bamako, et ce film nous a aidé à comprendre que le Mali en particulier et l’Afrique en générale sont engagés dans une dynamique de développement qui repose sur une remise en cause des décisions politiques passées ».

Le cinéaste en général est témoin d’une époque, témoin d’un peuple et d’une société. A travers ce rôle, il joue pleinement sa partition dans cette musique qui porte en elle la culture africaine. Chaque film est porteur d’une identité. Cette identité induit une image chez le spectateur. Dans la plupart des productions africaines, cette image est positive, car, notre cinéma est un cinéma narratif et descriptif. A l’image du griot qui narre un récit, le cinéaste, avec sa caméra conte et raconte des faits. Cette première approche que le cinéaste à vis-à-vis de sa société joue pleinement dans l’axe de la préservation du patrimoine matériel ou immatériel.

Si nous prenons le film Yelen de Souleymane Cissé, le cinéaste nous met en présence des traditions. A travers ces traditions, nous voyons le rapport au sacré de l’homme. Ce rapport, des objets de cultes traditionnels l’on matérialisé. Parmi ces objets, nous pouvons citer les fétiches. Dans le film Siraba d’Issa Traoré de Brahima du Burkina Faso, l’importance de la forêt sacrée pour une communauté est décrite. On ne doit pas, même pour les besoins de désenclavement, détruire les lieux de cultes et la présence du sacré a été longtemps matérialisée.
La filmographie africaine possède plusieurs films qui mettent en valeur les patrimoines culturels du continent. La mise en valeur de ce patrimoine culturel doit favoriser le tourisme. C’est l’image qui suscite l’envie et le désir de connaître une personne ou un pays. Véhiculer des films de qualité sur l’Afrique favorisera le tourisme, qui est une source de financement certain pour nos pays.

La problématique du cinéma, du tourisme et du patrimoine culturel doit reposer sur un cinéma de qualité, d’où la nécessité de tout mettre en place pour le développement réel d’une industrie du cinéma en Afrique. Tant que l’américain, l’européen et l’asiatique ne peut pas voir nos images, ne comptons pas sur lui pour visiter nos contrées.

Achille Kouawo

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