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Impressions à chaud du Pr Elikia M’ Bokolo
Publié le : mardi 1er mars 2011
Fespaco 2011

Éminent homme d’histoire, le Pr Elikia M’Bokolo est le parrain de la présente édition du Fespaco. Durant le festival, Elikia s’est donné pour mission de visiter la totalité des lieux où se déroulent les activités. Nous l’avons rencontré à l’ISIS, lieu où se déroule la fenêtre ouverte sur les écoles de cinéma. En tant qu’enseignant, Elikia a bien voulu savoir comment se déroulent les master-classes et la projection des films des écoles. Nous avons profité de sa présence dans ces lieux pour lui demander son avis sur la présente édition du Fespaco.



Pr, vos premières impressions après trois jours de festival

Le festival va bien comme d’habitude. C’est un foisonnement de choses à voir et à faire en même temps. J’essaye de voir les films qui sont en compétition et je vais tâcher de voir les documentaires.

Je vais aussi participer aux différents débats, car, les cinéastes ont beaucoup de questions à poser notamment sur les points relatifs au financement des films, la question des marchés, la question des salles de cinéma qui se ferment, même si, à contrario, il y a des cinéclubs qui s’ouvrent. Convenez avec moi qu’un cinéclub n’est pas comme une salle obscure. La salle de cinéma, c’est un public qui paye et ce sont des rentrées d’argent. C’est comme cela que ça marche dans les pays développés.

J’échange beaucoup avec les festivaliers et les professionnels, il y a des idées qui émergent notamment celle d’associer des salles de cinéma à des ensembles culturels par exemple où l’on peut y trouver des restaurants, des supermarchés, des bibliothèques, des cybercafés.

Les participants du Sud comme du Nord sont nombreux à participer à ce festival. Cela montre que ce que nous faisons est sérieux. C’est vraiment fantastique.

Quel est votre regard d’historien sur les thèmes développés dans les films ?

Je trouve que les cinéastes sont vraiment très courageux, car, dans les films que j’ai vu, ils prennent des hommes et des femmes ordinaires et ils construisent les films à partir ce que vivent ces hommes et ces femmes. Le fait de partir des gens simples montre que ce ne sont plus des héros, ce sont des gens comme vous et moi. Je trouve que cela fait la particularité des films réalisés en Afrique.

Rappelons que le Pr Elikia M’Bokolo est l’un des auteurs d’une série documentaire composée de quatre épisodes appelée Afrique (S), une histoire du 20e siècle.

Candide Étienne

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