Hassia, Amour ou Châtiment
Publié le : jeudi 3 mars 2011
Fespaco 2011

Le film long métrage fiction ‘’Hassia, Amour ou Châtiment’’ du Nigérien Moussa Hamadou Djingarey a été projeté, mercredi dernier au Petit Meliès de Ouagadougou. Ce film a été sélectionné en compétition officielle dans la catégorie des fictions TV/Vidéo.

Le film de Moussa Hamadou Djingarey ‘’Hassia, Amour ou Châtiment’’ (72 minutes) tourné en trois semaines dans la région de Maradi, est la suite logique de son documentaire de 52 minutes ‘’Madame courage’’. Le long métrage veut créer un éveil des consciences face au phénomène du mariage forcé dans les zones rurales où il est d’actualité.

La trame de ce film restitue une ‘’histoire réelle’’ vécue par Hassia (Maïmouna Maman), une adolescente de 14 ans, qui venait de décrocher son certificat de fin d’études primaires, nourrissant la fervente ambition de poursuivre ses études dans la grande ville. Le père de la jeune fille est, quant à lui, déterminé à tenir une promesse. En effet, lui et un de ses cousins ont pris l’engagement d’unir leurs enfants. En apprenant la réussite de la jeune fille et son projet d’aller dans la grande ville, il rappelle à son cousin leur entente.

Hassia, impuissante devant la décision familiale, malgré sa résistance et celle de sa mère face à l’entêtement du père, espère s’en sortir par l’influence de son instituteur et de sa mère, mais la volonté du père prend le dessus. La petite Hassia est mariée sans son consentement après le départ de l’instituteur en vacances. Devenue femme au foyer, elle dut affronter les contraintes et les difficultés d’un ménage dépourvu d’amour et d’affection, tous ses rêves se sont brisés, sa joie s’est envolée.

La jeune fille tombe enceinte quelques mois plus tard. Malgré une grossesse avancée, elle devait s’occuper du travail domestique que son petit corps frêle ne pouvait supporter avec cette nouvelle charge. Un jour qu’elle était entrain de piler, elle tombe épuisée. Transportée d’urgence dans un centre de santé, elle donne naissance à un mort-né. Après son accouchement, elle devint fistuleuse et, indésirable pour son mari, celui-ci l’abandonne à son triste sort.

Poignant, le film l’était. Le public n’est pas resté insensible à la mésaventure de la petite Hassia et l’a manifesté à maintes reprises. Le jeu de rôle, avec les quelques notes d’humour à séduit plus d’un. A la fin de la projection, la salle comble a ovationné le réalisateur et son actrice principale Maïmouna Maman, qui était présente à la projection.

Candide Étienne

  • Le 3 mars 2011 à 11:40, par Hima Adamou

    film trés emouvant. le cinéma nigérien renait de ses cendres.
    Chapeau à ce jeune réalisateur petrie de talent.
    Les cinéastes nigerien meritent une aide aussi minime qu’elle soit afin de permettre au cinéma nigerien de retrouver ses lettres de noblesse comme au temps des oumarou ganda, djingarey maiga etc....

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