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Le polar vu par Boubacar Diallo
Publié le : samedi 9 juin 2007
Boubacar Diallo est grand amateur de polar. Burkinabé de 42 ans, il a commencé avec le polar par l’écriture. Après deux romans, il a écrit et réalisé le premier film policier du Burkina Faso : traque à Ouaga. C’est l’histoire d’un policier qui est mort lors d’une opération, tué par un malfrat. Une enquête est ouverte et c’est l’inspecteur Solo qui est mis sur le coup.
La filmographie africaine s’enrichit d’un genre nouveau : le polar. Ils sont de plus en plus nombreux les réalisateurs qui ont la vision de Sidjiri Bakaba qui disait : " C’est fini le temps ou l’on filmait l’Afrique des cases et les autres problèmes dégradant. Je voulais filmer la ville. Mais je trouvais surtout intéressant de réaliser un film d’action ". Ces propos, il les tenaient à l’occasion de la sortie de son polar, roues libres.

Boubacar Diallo est grand amateur de polar. Burkinabé de 42 ans, il a commencé avec le polar par l’écriture. Après deux romans, il a écrit et réalisé le premier film policier du Burkina Faso : traque à Ouaga. C’est l’histoire d’un policier qui est mort lors d’une opération, tué par un malfrat. Une enquête est ouverte et c’est l’inspecteur Solo qui est mis sur le coup.

Premier film burkinabé, le réalisateur est sur un projet de 3 films. Un polar, un film musical déjà en chantier et un thriller politique " histoire de prendre le pouls du public pour les differents genres ".

La diversité des thèmes contribue à l’enrichissement de la culture cinématographique. A travers son film, Boubacar Diallo " a voulu établir un nouveau type de contrat cinématographique avec le public africain en lui proposant un nouveau type d’émotion, un nouveau rythme a l’écran, lui dessiner un tableau qui prend en compte ses préoccupations citoyennes du moment ".

Le scénario constitue l’atout principal de boubacar. " Au-delà du scénario, j’ai eu la chance d’avoir une très bonne équipe dont principalement un conseiller artistique d’expérience Emmanuel Sanon, et un script-monteur de talent Bede Modeste Ganafe qui est Centrafricain ".

Le numérique reste un support de choix pour les professionnels qui n’ont pas un gros budget. Rappelons que Traque sur Ouaga s’est fait avec des moyens modestes. Pour Boubacar, " le numérique n’exclut pas les autres formats cinéma. Mais le numérique est plus adapté à nos économies africaines. Nous avons tourné sans subvention et seul le numérique peut nous permettre de maîtriser les coûts et de rentabiliser le film en salle (20 millions CFA pour 96 minutes de film). Le résultat a obtenu l’approbation du public puisque les salles de cinéma a Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ont refusé du monde certains soirs. C’est véritablement devenu l’évènement cinéma à Ouaga depuis un mois. "

Les différentes productions dans le genre polar et l’accueil du public montre que c’est un genre qui plait et qui va certainement faire son chemin.

Candide Etienne
15 septembre 2004

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