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Quand le cinéma aide à lutter contre le sida !
Publié le : vendredi 5 janvier 2007

A travers des histoires bien de chez nous, les réalisateurs tentent de montrer les dangers de ne pas prendre cette maladie au sérieux. Les jeunes surtout font preuve de la plus grande ignorance ou simplement du mépris face à la prévention. Bien sur qu’ils savent que le sida existe mais ils disent qu’ils préfèrent l’amour naturel. Pas de test et quand on est en pleine forme, on ne peut pas avoir le sida.

Ah ! Qu’il est difficile de faire changer les habitudes à tout un peuple ! Les croyances, le scepticisme, font que bon nombre d’africains, soient ne croient pas du tout à l’existence du sida, soient minimise le mal que peut faire cette maladie.

Des réalisateurs nous sensibilisent.

Prenant le relais des hommes de sciences et des hommes politiques, les cinéastes essaient tant bien que mal de porter l’information de la dure réalité du sida à l’écran.

En 1993 déjà, Christian Boglo du Burkina Faso tourne le film Sida ya sida dans lequel des hommes refusent l’existence du sida. Ils se trouvent un jour dans la réalité, mais il est trop tard et vont mourir du sida.

Fanta Régina Nacro, à travers le truc de Konaté a peint, à travers un couple, la dure réalité des préjugés qui ralentissent la lutte contre le sida. En effet, Dienéba, quitte la ville où elle a passé quelques jours. Son cousin lui offre des cadeaux pour la famille au village et des préservatifs. La nuit, elle offre à son mari son cadeau. Un préservatif. Konaté, le mari ne veut pas changer ses habitudes. Il se rend chez sa maîtresse, et découvre qu’il est devenu impuissant.

A travers des histoires bien de chez nous, les réalisateurs tentent de montrer les dangers de ne pas prendre cette maladie au sérieux. Les jeunes surtout font preuve de la plus grande ignorance ou simplement du mépris face à la prévention. Bien sur qu’ils savent que le sida existe mais ils disent qu’ils préfèrent l’amour naturel. Pas de test et quand on est en pleine forme, on ne peut pas avoir le sida.

Pour conscientiser le public jeune, des réalisateurs tels que Régina Fanta Nacro du Burkina Faso, Cheik Oumar Sissoko du Mali, Pierre Sauvalle du Cameroun, Idrissa Ouédraogo du Burkina Faso ont réalisés, à travers la collection les scénarios du Sahel, des court-métrages sur les méfaits du sida, la prévention, vivre avec les malades du sida, etc.

Un festival contre le Sida.

A Ouagadougou au Burkina Faso, du 18 au 20 juillet, un festival de films de sensibilisation sur le sida et les infections sexuellement transmissibles a permis à la population de voir des films sur les risques du sida et des maladies sexuellement transmissibles.

Ce festival, le FISTIT est la première du genre en Afrique. Il faut dire que nous en avons bien besoin. Ce festival a permis d’attirer l’attention de la population et de leur dire que la maladie existe belle et bien.
A travers des projections, le public a vu des films africains traitant de la chose. Nous pouvons citer :
 Il y a grand frère de gono de l’Ivoirien Adama Dahico ;
 Vivre positivement de la burkinabé Régina Fanta Nacro ;
 Vénégré de la burkinabé Henriette Ilboudo ;
 Scènes de ménage du burkinabé Gaston Kaboré.

Il y a eu aussi des documentaires qui ont été projeté au public.
Le FISTIT a pour public cible les jeunes de 15 à 24 ans. Pour leur permettre d’accéder aux salles, l’entrée est gratuite.

A travers la mobilisation des hommes de l’image que sont les cinéastes autour du combat contre le sida et les IST, nous espérons que le sida fera de moins en moins de ravage en Afrique.

Candide Etienne

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