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Venir à Amiens pour l’Afrique
Publié le : dimanche 26 octobre 2008
Confidences d’avant festival de Jean-Pierre Garcia

Venir à Amiens pour l’Afrique fait sens cette année, malgré les difficultés que rencontre la production : "Les cartes sont en train de se redistribuer sur le continent en termes de production, de films. Cela concerne l’esthétique des films et relation avec leur économie."

On commencera par l’hommage rendu par le festival au comédien-scénariste-cinéaste Cheikh Doukouré, dont les films seront programmés, avec un coup de coeur de la programmation pour le film de Sarah Maldoror, également invitée du festival, "un dessert pour Constance", à (re)découvrir.

La production cinématographique 2008 n’est pas pléthorique. Mais les choses bouillonnent, des choses se préparent et de nouvelles écritures s’inventent. Cette année, le fonds d’aide au développement du festival a présélectionné les projets de cinéastes femmes, à suivre... Trois longs métrages africains seront en compétition à Amiens.

Deux d’entre eux sont signés de réalisateurs confirmées, Triomph de Mickael Raeburn, sur les milieu des Afrikans, les "petits blancs" d’Afrique du Sud, sur la survivance des relations liées à l’apartheid et Teza, du cinéaste éthiopien vivant aux Etats Unis, Hailé Gerima, l’histoire d’un éthiopien formé en Allemagne qui redécouvre son pays sous la dictature, après le renversement d’Hailé Sélassié.

A ces films ambitieux s’ajoute un long métrage venu d’un collectif jeunes cinéastes ougandais (Yes ! that’s us) travaillant à petit budget avec la caméra numérique en "guérilla cinéma" : Divizionz. Un film en prise directe avec la vie dans les quartiers, proche du cinéma du réel, qui apporte un souffle jeune au cinéma africain d’après Jean-Pierre Garcia, qui est heureux de défendre cette tendance à Amiens et contribue à la recherche de films en dehors des sentiers battus. "Je préfère les aspérités de ce cinéma à des films trop lisses, trop léchés, même si leur propos est progressiste et intéressant."

Le documentaire permet plus de liberté et une écriture qui ne cesse de montrer son dynamisme. A Amiens, une dizaine de documentaires africains seront montrés, parmi lesquels un portrait du cinéaste Gaston Kaboré par Issaka Compaoré ou encore, parmi d’autres, Barça ou la mort d’Idrissa Guiro. Jean-Pierre Garcia relève que le thème de l’immigration et du voyage vers l’Europe hante l’imaginaire des réalisateurs en ce moment.

Caroline Pochon (Clap Noir)

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